Coût et surface occupée pour différentes sources d'énergie - 26/02/2013Christophe BOURNEL-BOSSON
Directeur du Centre de Production ENERGIE, APTUS Groupe AUSY
BRUNOY, France
Bonjour,
Je reproduis intégralement la chronique 30 du professeur FOOS. Extrêmement interessant.
Bien cordialement
Christophe BOURNEL-BOSSON
Le député « vert », l’EPR et la règle de trois
Jacques FOOS (*)
Professeur Honoraire au Conservatoire National des Arts et Métiers
(Sciences et Technologies Nucléaires)
Le groupe écologiste de l'Assemblée Nationale a demandé, le 25 février, la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les réacteurs nucléaires de troisième génération. "L'EPR vient de connaître un nouvel échec en Finlande", déclare le député Denis Baupin dans un communiqué. L'élu écologiste de Paris ajoute que, sur le site de l'EPR de Flamanville, en France, "le marasme est total". Dérive du calendrier, avec un quasi-doublement du temps de travaux prévu, dérive budgétaire avec un coût final estimé à 8,5 milliards d'euros, soit une multiplication par 2,5 du coût annoncé à l'origine", précise-t-il.
Pour ce qui concerne la dérive du calendrier, on peut dire que la raison peut être un défaut de communication. Pourquoi, alors que les réacteurs « 1 500 MWe-palier N4 », les plus proches de l’EPR, ont été construits en 10 ans en moyenne (maxi : 155 mois soit pratiquement 13 ans) sans que cela ait ému qui que ce soit, pourquoi a-t-on dit que l’on construirait cette tête de série en 54 mois soit en 4 ans ½ ? La durée de construction va être de 100 mois, malgré des aménagements non prévus au départ et qui correspondent au retour d’expérience de l’accident de Fukushima. On aurait pu annoncer au départ que l’on espérait le construire en 10 ans, ce qui correspondait déjà à une bonne performance ; on va le faire en un peu plus de 8 ans. Tous (sauf peut-être les anti-nucléaires) auraient pu à juste titre se féliciter et crier à l’exploit. Au lieu de cela, on traine un vague sentiment de retard par rapport à cette annonce présomptueuse.
Pour ce qui concerne le coût de l’EPR, l’important n’est pas son prix de construction brut mais plutôt celui ramené au nombre de kWh fournis. Puisque les écologistes prônent les énergies renouvelables, il suffit de comparer. Je préviens tout de suite : ça va être une litanie de chiffres, mais tous vérifiables. L’avantage avec les chiffres, c’est qu’on ne peut pas...
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