Viande de cheval : vingt et une interpellationsPar Les Echos | 16/12 | 07:23 | mis à jour à 12:08 |
+ VIDEO Une opération de gendarmerie a été lancée dans 11 départements afin de démanteler un trafic de viande de cheval. Les animaux, utilisés dans des laboratoires auraient été revendus en boucherie. Vingt et une personnes ont été interpellées. Le groupe Sanofi Pasteur aurait été abusé par les fraudeurs.

11 départements sont concernés par une opération portant sur un trafic d’animaux dont l’abattage pour la consommation humaine était interdit - AFP
Une vaste opération de gendarmerie a été déclenchée lundi matin dans 11 départements français dans le cadre d’une enquête contre un trafic de viande de cheval et de viande en gros, qui porterait sur des centaines de bêtes, a indiqué la gendarmerie dans un communiqué.
L’opération, réalisée dans le cadre d’une information judiciaire conduite à Marseille, mobilise une centaine de militaires, a précisé la gendarmerie. Elle s’est déployée principalement dans le sud de la France, en Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Midi-Pyrénées, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
Les gendarmes ont ainsi interpellé un homme à Narbonne (Aude), apparemment à son domicile, avant de l’emmener sur le site des abattoirs de la ville où pourrait se trouver les bureaux de sa société, a constaté un photographe de l’AFP.
Au total, 21 interpellations ont été réalisées selon une source proche de l'enquête. Parmi celles-ci on dénombrerait quatre personnes d’une même famille de Narbonne, suspectées d’être les cerveaux du trafic, un informaticien présumé faussaire habitant à Reillanne (Alpes-de-Haute-Provence) ainsi que trois vétérinaires, de Vauvert (Gard), Peyrins (Drôme) et Maurs (Cantal). Sont également accusés d’avoir participé à ce commerce illégal des personnels d’abattoir, notamment à Gérone en Catalogne, ainsi que des maquignons.
Parmi les personnes interpellées se trouverait notamment des responsables d'Equidaniel, une société spécialisée dans la revente basée dans le Gard et qui aurait acheté les lots suspects à Sanofi. La viande suspecte aurait pu être écoulée dans les deux boucheries que possède Patrick Rochette, marchand de chevaux qui possède plusieurs boucheries.
Ces interpellations devaient s’accompagner de perquisitions au siège de négociants en viande et, dans une moindre mesure, dans des abattoirs, avec la participation de la Brigade nationale des enquêtes vétérinaires et phytosanitaires. Des recherches ont également été ...
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