Malgré des profits records cette année, Sanofi devrait licencier entre 1200 et 1500 personnes en France. Le site de Toulouse sera particulièrement touché. La mobilisation des acteurs politiques, y compris locaux, est cependant curieusement très variable.
Les courageux
Le maire de Toulouse, Pierre Cohen a lancé un pavé dans la mare en traitant la direction de Sanofi de patrons voyous et en suggérant qu'une loi contre les licenciements abusifs soit votée et qu'elle porte le nom de Loi Sanofi pour l'exemple.
Un qualificatif très dur largement repris par la presse, qui met de nombreux politiques dans l'embarras et les oblige à se mouiller... Au moins à glisser un orteil dans l'eau.
Et les autres
Dans un article du Monde paru ce vendredi, Arnaud Montebourg, le ministre du "redressement productif" a qualifié d'"inacceptable" le plan de restructuration du groupe pharmaceutique mais n'a pris "aucun engagement concret".
"Vous allez négocier avec les syndicats et nous veillerons à ce que ce soit le cas", sinon, avait ajouté le ministre, "nous verrons comment nous réexaminons le dossier Sanofi".
Après PSA, Arnaud Montebourg nous montre au passage le vrai pouvoir d'un ministère du redressement productif.
Souvenons-nous juste des promesses (et des menaces) du candidat François Hollande le 3 mai dernier : "Ce ne sera pas notre arrivée qui provoquera les plans sociaux. Nous devons dire à...
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