Créé le 25-10-2012 à 14h50 - Mis à jour le 27-10-2012 à 14h34
C’est la question posée par l’étude de sismologues qui se sont intéressés au lien entre la consommation d’eau provenant d’une nappe phréatique et le déclenchement du tremblement de terre meurtrier de mai 2011. Avec une infographie de Sciences et Avenir.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Infographie de Damien Hypolite pour Sciences et Avenir
LES SISMOLOGUES DU département des sciences de la Terre de l'université de l'Ontario (Canada) ont analysé le tremblement de terre du 11 mai 2011 qui a endeuillé Lorca. Le séisme était survenu à l’aplomb de cette ville espagnole située à une soixantaine de kilomètre au sud-est de Murcia. 48 heures après la catastrophe, le bilan faisait état de 9 morts, 130 blessés et 15.000 personnes laissées sans abri.
La faille Alhama de Murcia, d'où est parti le tremblement de terre
On savait que le séisme avait son épicentre sur la faille Alhama de Murcia, située à proximité de Lorca, sur la zone de déformation induite par la convergence des plaques tectoniques eurasienne et africaine. Plus troublant, cet épicentre se trouvait à proximité d'un bassin dont la nappe phréatique a beaucoup baissé au cours des dernières décennies. Cela a mis la puce à l’oreille des scientifiques qui ont décidé de revenir sur le scénario du drame.
EN ÉTUDIANT LES images satellites et les données GPS de la région touchée par le séisme, les chercheurs en sont finalement arrivés à la conclusion que le tremblement de terre – d’une magnitude de 5,1 sur l’échelle de Richter – pourrait effectivement avoir eu un lien avec l’exploitation de la nappe phréatique, alimentée par la rivière Guadalentin et utilisée pour alimenter en eau la population de Lorca.
À l’intérieur de ce réservoir naturel, le niveau de l’eau a baissé de 250 mètres entre 1960 et 2010 : cette importante perte en volume a modifié les contraintes...
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