On tourne en rondPar Michel DROUET(son site)
samedi 30 novembre 2013
Acte 1 : la réforme fiscale, « formidable coup politique », clament en chœur les médias.
Acte 2, moins de deux jours après, « pourquoi cette réforme ne se fera pas » titrent les mêmes médias, après avoir pris l’avis de l’opposition politique et des partenaires sociaux (syndicats et organisations professionnelles).
Le mal Français
En deux phrases, voici illustré le mal français : des politiques dépassés qui cherchent à se maintenir ou à revenir au pouvoir, et souvent à faire carrière, des « partenaires sociaux » discrédités qui tirent à hue et à dia pour conserver ou obtenir des privilèges pour leurs mandants, et des médias moutonniers qui privilégient le gros titre ou la petite phrase au détriment de l’information développée et des citoyens ballotés dans ce maelstrom.
Société bloquée, direz-vous et vous n’aurez pas complètement tort même s’il faut nuancer le propos.
Notre classe politique dans son ensemble donne une image globale de démocratie représentative pitoyable. Les élus, en particulier les parlementaires et les dirigeants de collectivités territoriales importantes cherchent à faire carrière et cela se traduit trop souvent dans le compromis, voire de la compromission, à défaut de la recherche de consensus.
Cette classe politique est très bien entourée par des hauts fonctionnaires dont on nous dit qu’ils sont compétents, mais qui présentent également la particularité de vouloir durer et faire carrière, avec si possible des allers-retours entre fonction publique et entreprises privées ou fonctions électives. Cette consanguinité n’est certainement pas gage de bonne administration et de bons conseils de leurs ministres ou de leurs exécutifs de tutelle.
Côté partenaires sociaux, on oscille entre préservation d’acquis et recherche d’avantages particuliers au profit de mandants et l’on voit se profiler des exigences catégorielles parfois contradictoires (réduisons les dépenses publiques, mais pas touche à nos subventions, à nos dégrèvements, à nos niches fiscales, à nos postes financés…). C’est toujours l’autre qui n’est pas légitime.
Le tout est brassé, trituré, mélangé par des médias audio visuels qui sont dans l’instant et reprennent tous la même info, qu’elle soit politique, people, ou de l’ordre du fait divers, avec les mêmes commentaires et les mêmes commentateurs qui font le tour des plateaux pour nous asséner les mêmes propos, quelquefois pertinents, mais souvent calés sur leurs propres engagements ou leurs dogmes (économiques, politiques,…). Les alternatives sont balayées d’un revers de main avec une morgue et une suffisance qui appartiennent à ceux qui « savent ». La diversité et le traitement de fond se trouvent dans une ...
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