La corruption, fléau d’une Europe en crisePar leflambo(son site)
vendredi 7 février 2014
Voilà un phénomène face auquel les citoyens européens ne restent pas de marbre : la corruption. Un rapport de la Commission européenne présenté lundi, le premier qui concerne la lutte contre la corruption, dévoile que celle-ci prend plus d'ampleur depuis le début de la crise et estime qu'elle coûte 120 milliards d'euros chaque année à l'UE (1% du PNB).
Voilà un phénomène face auquel les citoyens européens ne restent pas de marbre : la corruption. Un rapport de la Commission européenne présenté lundi, le premier qui concerne la lutte contre la corruption, dévoile que celle-ci prend plus d'ampleur depuis le début de la crise et estime qu'elle coûte 120 milliards d'euros chaque année à l'UE (1% du PNB).
Qu'entendre par corruption ? Au sens large, le mot désigne l' « abus de pouvoir aux fins de profit personnel ». Le rapport englobe ainsi les prises illégales d'intérêt, les favoritismes, le crime organisé, les fraudes financières et fiscales, le blanchiment, etc., mais ne se focalise que sur le pouvoir politique. Presque pas un mot sur le lobbying des entreprises, les trafics d'influence ou encore... la corruption au sommet de l'Union Européenne !
Deux sondages inclus dans le rapport indique que 76% des européens estiment que la corruption s'est étendue dans leur pays ; 56% d'entre eux notent qu'elle s'est accélérée ces trois dernières années. Enfin, un européen sur douze dit avoir été témoin ou victime d'un fait de corruption.
Or, comme l'explique Cecilia Malmström, commissaire européenne aux Affaires intérieures, « la corruption sape la confiance des [citoyens] dans les institutions démocratiques et l’État de droit, nuit à l'économie et prive les pouvoirs publics des recettes fiscales dont ils ont besoin ».
> Tour d'horizon des pays
La corruption n'épargne aucun pays mais les touche à des niveaux différents. Elle investit visiblement peu les pays nordiques : le Danemark, la Finlande et la Suède semblent les plus à l'abri du phénomène. Le jugement est mitigé en Europe de l'Ouest : en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, plus en Estonie, où un habitant sur deux trouve que leur pays est en proie à la corruption mais où seuls 6% ont été témoins du phénomène.
C'est dans les pays du Sud, ainsi qu'en République Tchèque et en Lituanie, que la corruption semble la plus marquée. Presque tous les habitants de ces pays (95 à 99% !) trouvent que la situation s'est dégradée au cours des douze derniers mois. Et pour cause, la corruption ne touche pas une petite élite mais la population entière. Un jugement d'autant plus troublant que ce sont les Italiens, les Grecs ou les Espagnols qui ont été les plus affectés par les politiques d'austérités et les plans d'aides européens.
> La France corrompue à quel niveau ?
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