Tunisie : une femme violée par la police accusée d'atteinte à la pudeur

Les associations tunisiennes dénoncent une procédure qui "transforme la victime en accusée, qui vise à la terroriser et à l'obliger, elle et son fiancé, à renoncer à leurs droits".

Plusieurs ONG tunisiennes ont dénoncé ce mercredi les poursuites pour "atteinte à la pudeur" engagées contre une jeune femme violée par deux policiers, alors que le gouvernement dominé par les islamistes est régulièrement accusé de s'en prendre aux droits des femmes.

Les deux policiers, incarcérés pour viol, la jeune femme et son fiancé "ont été convoqués par un juge d'instruction pour une confrontation où elle est entendue en tant qu'accusée du délit d'atteinte à la pudeur et voies de fait", selon un communiqué signé notamment par l'Association tunisienne des femmes démocrates et la Ligue tunisienne des droits de l'Homme.

La victime se "transforme en accusée"

Les signataires dénoncent une procédure qui "transforme la victime en accusée, qui vise à la terroriser et à l'obliger, elle et son fiancé, à renoncer à leurs droits". Les associations s'interrogent aussi "sur le sérieux de l'engagement du gouvernement à appliquer le plan national de lutte contre la violence faite aux femmes".

Interrogé par l'AFP, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarrouche, a indiqué que son ministère "n'avait rien à voir" avec les poursuites engagées contre la jeune femme, soulignant que la décision relevait d'un juge d'instruction. "Ce qui devait être fait a été fait, les trois agents ont...

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Voir le courage et la volonté de ces femmes qui poussent au maximum leurs possibilités , pour se faire remarquer et défendre ainsi leur honneur et leur liberté ici

Violée et persécutée en Tunisie : « Je pense tout le temps à ce qu’ils m’ont fait subir »

Notre reporter a retrouvé Meriem*, la jeune femme violée en Tunisie par des policiers, qui est aujourd'hui menacée de poursuites par la justice de son pays.

TUNIS (TUNISIE), JEUDI. La jeune Tunisienne violée par des policiers le 3 septembre revient pour la première fois avec son fiancé (photographiés en ombre chinoise) sur l’agression et leur vie depuis.
| (LP/OLIVIER CORSAN.)

Regards inquiets, épaules crispées, elle se cramponne au volant. A ses côtés, son fiancé peine à contenir son malaise. Il est tard ce jeudi, et ils cherchent un endroit discret pour se confier. C’est dans cette même voiture que le drame s’est déroulé, le 3 septembre. Trois policiers croisent leur route au petit matin dans les rues de Tunis… puis leur vie qui bascule.

La bouleversante confession de la jeune Tunisienne violée
La Tunisie, un pays où le voile est désormais partout
Deux d’entre eux la violent dans leur véhicule de service, puis sur la banquette arrière de la voiture de la jeune femme. Un mois plus tard, le cauchemar n’en finit plus de hanter le couple.
D’autant que, depuis, Meriem — le prénom qu’elle s’est choisi pour témoigner — vit comme une fugitive. En plus du souvenir vivace de son agression, la jeune femme d’à peine 30 ans, actuellement au chômage, doit composer avec l’angoisse d’être inculpée pour… « atteinte à la pudeur ».

La justice les soupçonne désormais d’avoir été surpris dans « une position immorale » le soir du viol, ce qu’ils contestent formellement. Un juge d’instruction doit décider dans les jours qui viennent de les poursuivre ou non. En attendant, le couple vit dans l’angoisse et privé de la possibilité de parler de leur traumatisme à leurs proches. « Car en Tunisie, le viol est tabou », susurre-t-elle, la gorge nouée. Mais un tabou qu’elle a décidé de briser dans nos colonnes.

« Ils m’ont violée quatre fois »
C’était un soir comme tant d’autres. Un verre à la Marsa, quartier chic de Tunis, pour un tête-à-tête loin de leur banlieue de la capitale. La fête dure jusqu’au petit matin avant que Meriem raccompagne Ahmed* en voiture. « On discutait à l’intérieur quand ils ont débarqué vers 5 heures du matin », chuchote la jeune diplômée en commerce. L’un d’eux tente d’extorquer de l’argent à l’ingénieur avant de le ramener chez lui. Son compagnon parti, le calvaire de Meriem commence. « Les deux autres m’ont demandé ce que je pouvais leur donner. Je leur ai proposé 40 dinars. Ils m’ont emmenée dans leur voiture et m’ont violée quatre fois. » D’abord, pendant que l’un des policiers conduit, l’autre impose une fellation à Meriem avant de la violer. Le conducteur prend alors sa place et lui impose une autre relation sexuelle. « Il m’a dit qu’il était séparé depuis un mois et demi », se souvient-elle. Après plus d’une...

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Que ce soit pour le viol des femmes , la maltraitance des personnes âgées , des enfants , y compris même des animaux.

En général de tout ce qui est vivant et sans défense devant la cruauté de l'homme et de ses abus de pouvoir...

Comment trouvons-nous le courage et nous sentir fiers de nous en restant indifférents(es) et inactifs(ves) ???

pierrot.

Ah les salauds !!!!!!!!!!!!! Si j'étais juge, je ferais châtrer les violeurs.

Justement Pierrot, devant les horreurs que peut comettre l'homme, nous devons nous lever et faire en sorte que cela cesse.

La haine et l'amour sont les pile et face de la même pièce. La haine étant le côté le plus négatif qui soit et l'amour le côté le plus positif. Passer d'un extrême à l'autre est la voie facile.

Des siècles et des siècles de lutte pour améliorer les choses.

Il y a encore beaucoup de progrès à faire sur la condition féminine. Quand je lis ça, je suis si révoltée que le viol soit considéré comme sujet tabou. Et que sournoisement on culpabilise la victime (homme ou femme...)

Comment l'homme pourra aller vers plus d'humanité s'il laisse la femme pleurer?

Heureusement pour moi, j'ai la chance de rencontrer des hommes respectueux, galants et adorables. Les 2-3 débiles qui savent pas se comporter savent à qui ils ont affaires lorsque je sors mes griffes.

J'aimerai tellement que les personnes s'aiment elles-même et puissent avoir confiance en leurs capacités pour mieux se défendre.

C'est un vrai travail éducatif qui permettra de changer les choses : élever les enfants dans le respect et sa pratique au quotidien. Si, à la base, les jeunes sont imprégnés de cette culture, ils s'amélioreront.

Exemple à suivre sur http://www.rfi.fr/france/20120530-femmes-bus-678-film-brise-tabou-egypte-Mohamed-Diab

Je suis entièrement d'accord avec toi " Arista ".

Merci darna pour ce lien , c'est triste et grave.

Pauvres femmes après s'être débarrassées d'un dictateur les voila maintenant dans les mains d'un régime où le viol fait loi.

Ce film sur 1 forme de résistance féminine, ça rend moins triste...J'ai failli être violée, 1 jour, ai préservé mon honneur au dépend de quelques unes de mes dents...et de la mâchoire d'1 des 2 de mes agresseurs que mon tranchant de pied a "frôlé". J'étais moins aimable, à l'époque...

Sur ce, j'en profite aussi pour citer le cas d'1 de mes potes, homosexuel qui fut violé par 3 femelles, attaché et drogué pour que son pénis s'érige malgré lui, et se voir souillé par des empalements non désirés ! Je fus la 1ère qu'il a appelée, prêt au suicide, ne sachant plus comment continuer l'amour qu'il vivait avec son amant/ami...

Et ça en prime, http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/liberation-prisonniers-opinion-sahraouis-520.html

Il est plus qu'une honte et un vrai déshonneur pour l'être humain que de savoir que de telles horreurs existent encore en 2012 ; des milliers de personnes s'en rendent complices en ne signant pas ce genre de pétitions.

Je n'ai aucune envie d'être moi aussi complice d'un tel désastre , alors mission accomplie , j'ai signé.

Heureusement que tu étais là Darna pour ton ami homosexuel. J'espère qu'il a repris confiance envers les femmes et qu'il "oublie" ces monstres qui lui ont fait du mal.

Petite, j'ai été approché par un pédophile. Sans le savoir, j'ai dû montrer que j'étais pas du genre à me laisser faire. J'en avais pas conscience. Imaginez la peur de mes parents...

Je remercie la vie qui m'a toujours fait rencontrer des hommes protecteurs inconnus ou pas.

Tu sais Darna, comme toi je suis plus aimable qu'avant. Dans ma prime jeunesse, j'avais tendance à gifler un peu fort les gars. Y'en a qui s'en souvienne 20 ans après. Et dire que c'était juste des potes ah ah ah.

@ Pierrot, c'est vrai qu'on se demande comment ces horreurs continuent d'exister jusqu'à aujourd'hui. C'est pour cela que nous devons désirer cette transformation de l'humain à venir.

Le terme "être humain" est pas exact tant qu'il commettra ces violences.

Pyguapa, mon père a presque été ma mère...Mon pote n'a pas oublié ses affres, dues à des monstresses...Même là, y a parité à rattrapper ?
Oui, je lui ai conseillé de tout dire à son chéri qui est aussi 1 autre de mes amis...et qui a su le consoler certainement mieux que moi...de l'amour réciproque, qu'est-ce de + beau ? J'espère, en tous cas, qu'ils s'aiment encore...et trinquent à ma santé ! C'était, il fut si longtemps...
Je ne giflais pas, je fonçais dans le tas...car parfois y'en avais plusieurs qui me cherchaient...jusqu'à ce que j'apprenne à gérer...à peu près...mon égo ! La non violence est aussi 1 art et 1 science de digérer sa dualité...

Hé les filles , merci de m'avoir averti , je sais maintenant que ce n'est pas vous deux que je vais contrarier.

Déjà que ma femme ancienne joueuse de rugby et défonceuse de têtes de garçons ne me laisse aucune chance , j'ai bien compris que ce n'est pas vous non plus qui me ferez la vie douce.

Pas grave , je ferais comme d'habitude , c'est à dire avec.

http://www.avaaz.org/fr/rape_impunity_in_france/?bXQqIab&v=18704 sur les violeurs impunis.