La trêve proclamée en Syrie pour la fête musulmane d'al-Adha a été définitivement enterrée samedi avec des raids aériens et des combats intenses entre rebelles et soldats qui ont fait fait plus de 200 morts en près de 48 heures.
Le cessez-le-feu temporaire, qui devait entrer en vigueur vendredi pour quatre jours à l'initiative du médiateur international Lakhdar Brahimi, aura subi le même sort que celui défendu par le prédécesseur de M. Brahimi, Kofi Annan, qui avait aussi volé en éclats au bout de quelques heures en avril.
Rebelles et armée s'étaient engagés à interrompre les hostilités pendant les quatre jours de l'Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice, mais avaient averti qu'ils riposteraient en cas d'attaque.
Ce qui fut fait. Forces gouvernementales et rebelles se sont mutuellement accusés de violations et les fronts se sont embrasés.
Il était impossible de vérifier les accusations, une mission d'observation du précédent cessez-le-feu ayant plié bagage devant la violence des combats alors que les médias étrangers sont soumis à des restrictions draconiennes pour couvrir le conflit.
Depuis l'entrée en vigueur officielle de la trêve, les violences ont fait au moins 146 morts vendredi et 58 samedi, en majorité des civils, selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), dont le siège est au Royaume-Uni et s'appuyant sur un réseau de militants et de sources médicales.
Forces gouvernementales et rebelles se livrent des combats acharnés en de nombreux points du pays depuis qu'un soulèvement populaire contre le régime de Bachar al-Assad lancé le 15 mars 2011 s'est transformé en insurrection armée face à la répression.
Accusations réciproques
Ces violences ont fait, selon l'OSDH, plus de 35.000 morts en 19 mois, et ont poussé des...
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