Pierrot1 Administrateurs
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| Sujet: Logements: l'Espagne au bord de la crise de nerfs Mer 14 Nov 2012, 17:37 | |
| Des milliers d'espagnols ont manifesté vendredi à Barakaldo pour protester contre les expulsions de logements.Copyright Reuters Alors que le rythme des expulsions de logement s'intensifie en Espagne, au moins deux habitants ruinés se sont suicidé ces dernières semaines. Ces gestes désespérés pour échapper aux huissiers reflètent une réalité qui touche de plus en plus d'Espagnols. Face à la grogne sociale qui monte, l'association espagnole des banques AEB a annoncé ce lundi le gel, pour deux ans, des expulsions de propriétaires surendettés. Elle s’appelait Amaya Egaña. Elle habitait dans la partie espagnole du Pays basque et avait 53 ans. Vendredi 9 novembre, quand les huissiers sont arrivés chez elle pour l’expulser de son logement, cette ancienne élue socialiste n’a trouvé d’autre solution que le suicide par défenestration. Quelques jours plus tôt, le 25 octobre, c’était un homme dénommé José Luis Domingo qui était retrouvé pendu dans le sud de l'Espagne alors qu’il allait être expulsé de son logement. Ces deux suicides apparaissent comme révélateurs. Ils témoignent de la détresse qui touche de nombreux espagnols plongés dans des situations financières désastreuses, incapables de régler leur loyer ou de rembourser leurs emprunts. Selon la Banque d’Espagne, l'endettement privé (des ménages et des entreprises) représente près de 220 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, plus de 350.000 familles ont perdu leur logement, dans la plupart des cas saisis par la banque, 83% des Espagnols étant propriétaires. Ce phénomène est l'une des manifestations les plus criantes de la crise économique en Espagne. Expulsés, mais toujours endettés Dans ce pays, en cas d'impayés, la banque peut récupérer la demeure de ses clients pour 60 % de sa valeur et continuer de leur exiger la différence. Vendredi, des manifestations organisées à Madrid et à Barakaldo - la ville de d’Amaya Egaña - ont réunis des milliers de personnes. "Coupables! coupables!", "honte! honte!" scandaient les manifestants dans la capitale espagnole. Les voix s’élevaient notamment contre Bankia, récemment... Lire l' article | |
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