8 avril 2014 : Valls avec les RomsPar Patrick Samba mardi 8 avril 2014
Terrible ironie du destin ? choix délibéré ? ce 8 avril 2014 verra se télescoper deux évènements :
Le 8 avril est désormais la journée internationale des Roms. Et Amnesty Internationale saisit bien sûr l’occasion pour dénoncer les atteintes aux Droits humains faites à cette minorité, et notamment en France : Les Roms d’Europe en butte aux violences — Amnesty International Suisse
Or c’est ce même 8 avril qu’a choisi Manuel Valls pour faire sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale en tant que nouveau Premier ministre. Au terme de son discours il demandera la confiance des députés.
Est-ce un choix fait en toute connaissance de cause, ou est-ce une coïncidence ? Est-ce une volonté d’affirmer son arrogance voire son mépris à l’égard de cette population et du flot de critiques qu’ont suscité ses déclarations à son encontre, ou la date fut-elle choisie dans l’ignorance de cette journée de célébration de la culture rom et de sensibilisation des populations aux problèmes rencontrés par ce peuple ?
Rappellons-nous les propos de Manuel Valls qui, alors ministre de l'intérieur, avait déclaré en septembre 2013 : « Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres, et qui sont évidemment en confrontation », ajoutant qu'elles avaient « vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie ».
Ces propos suivis rapidement de l’affaire Léonarda avaient suscité un ...
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suiteA l'heure où nous installons des petites niches, des mangeoires, des abreuvoirs dans les arbres, dans nos jardins, etc... pour les oiseaux, où nous faisons des dons pour la protection des animaux, où nous râlons dès que la pauvreté nous touche de près ...
Comment pouvons nous être aussi inhumains encore en 2014, contre tous ces pauvres gens, qui ont le sang rouge comme nous, les os blancs comme nous, sont faits de chair et d'os comme nous ?
Ils ne demandent qu'à vivre tout simplement comme nous.
On les appelle les voleurs de poules, mais si nous mêmes étions bousculés à tout va comme eux, si on nous faisait la même réputation qu'on leur fait à eux, si on nous détruisait nos habitats comme on détruit les leurs, que ferions-nous ? Où irions-nous ? De quoi vivrions-nous ?
En temps de guerre Chacune et chacun de nous, acculé(es) devant la misère, le désespoir, la faim, ne devenons-nous pas des Roms ?
N'allons-nous pas nous aussi dans les champs et les jardins voler des betteraves, des topinambours, ou ce qui nous tombe sous la mains car notre estomac crie famine ?
N'allons-nous pas nous aussi, voler à gauche et à droite ce qui tombe sous la main pour revendre au marché noir, à des prix plus que très fort et se faire de l'argent sur le dos de plus pauvres que nous prêts à échanger leur dernier cent pour avoir un bout de pain sec et rassi à se mettre sous la dent.
Mais bon qu'est ce que je raconte là ? La guerre est si loin et nos mémoires sont si courtes.
Pierrot1