Débarquement du 6 juin 44 : le monde entier retient son souffleCINQ JOURS À LA UNE mardi 3 juin 2014
Les hommes débarquent à Omaha Beach © Mémorial de Caen
Depuis des mois et des mois, les populations civiles évoquent le débarquement. Alors quand le jour J arrive, l’émotion est palpable. Dans les démocraties occidentales deux sentiments se mêlent. L’enthousiasme de voir enfin arriver ce moment que l’on espère décisif, mais aussi une certaine gravité devant les grands dangers que les dizaines de milliers d’hommes engagés vont devoir affronter.
Les radios et les journaux ne parlent que de cela.
Dans les rues des grandes villes américaines, anglaises ou canadiennes, les citoyens dévorent les articles. Tout le monde est parfaitement conscient de l’importance du moment. Lors d’un bal en Angleterre, le speaker fait arrêter la musique afin d’avoir une pensée pour les soldats qui débarquent à quelques dizaines de kilomètres de là seulement :
" Mesdames et messieurs, vous avez tous entendu la grande nouvelle du débarquement qui va nous conduire bientôt à la victoire et tout en souhaitant bonne chance à nos soldats et plus particulièrement à ceux qui nous sont chers, remettons-nous au travail dès que possible et redoublons d’efforts pour ramener ces garçons à la maison victorieusement et aussi vite que possible."
Penser à eux ne suffit pas. Les civils doivent redoubler d’efforts dans les usines pour les soutenir. Partager l’effort. A cette date, 22 millions de Britanniques sont employés dans l’armée, la défense civile et dans les usines.
Les 7 coups de Liberty Bell
A Philadelphie, la Liberty Bell, symbole de l’indépendance et de la liberté sonne 7 coups, un par lettre du mot L.I.B.E.R.T.Y. Le marteau est tenu par le maire de la ville et retentit dans tout le pays grâce à la radio.
La Liberty Bell, symbole de la liberté sonne 7 coups © maxppp
Les discours des chefs d’Etat n’ont pas cherché à nier la grandeur mais aussi les risques d’une opération militaire d’une telle ampleur. Ce discours de vérité tranche avec la propagande allemande qui rapidement nie la réussite du débarquement et qui jusqu’au bout, jusque dans les ruines d’un Berlin à portée de mains alliées, évoquera un possible retournement de situation.
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