2013 : comment IKEA s’est déconstruitPar Karol(son site)
mercredi 27 novembre 2013
IKEA, la Suède, ses magasins bleus, gigantesques, à la périphérie des villes, au bord des grands axes routiers, où l'on trouve tout son bonheur en kit , tout le monde connait. La marque bleue et jaune avait, au fil du temps, réussi à imprimer dans nos petits cerveaux de consommateurs la douceur du Grand Nord. Il nous vendait toutes sortes de meubles ainsi que des accessoires astucieux à petits prix et estampillés "éthique" ou "développement durable". Si l'on acceptait de se démener et de suer pour les transporter et les monter, ils étaient censés décorer et meubler notre intérieur de manière "simple et décontractée ".
2013 aura permis de mieux faire connaissance avec ce géant de la distribution du meuble à monter et de la décoration avec ses centaines de magasins de part le monde. Depuis un an, une série d'incidents et de révélations ont mis à mal l'image zen de la marque avec " sa responsabilité sociale et environnementale". L'ours blanc bon enfant sort ses crocs et apparait pour ce qu'il est vraiment : un grand prédateur.
(clic gauche pour agrandir l'image)
http://www.rtl.fr/actualites/info/economie/article/ikea-licenciee-pour-avoir-refuse-d-espionner-ses-collegues-7744769515
Avec la surveillance illégale de ses employés et clients en France, l'incendie de l'usine de textile au Bangladesh, les boulettes de cheval et les matières fécales dans ses tartes au chocolat, la défiscalisation en outre-mer, les démêlés de son fondateur avec ses fils, les femmes gommées du catalogue pour l’Arabie Saoudite, la belle se transforme en bête pas très sympathique. Entreprise phare de cette mondialisation en kit , derrière des magasins où l'on baigne dans la sérénité et où l'on est censé par un parcours fléché trouver tout pour la maison, Ikéa se comporte, sur tous les terrains, comme une énorme machine à cash.
Nul doute que 2013 restera annus horribilis, l'année de la déconstruction, pour la renommée de la marque savamment élaborée au fil des ans par les experts en marketing et les "Géo Trouvetout" de la communication.
DES MAGASINS IKEA OU IL NE FAIT PAS BON TRAVAILLER.
En France, l'affaire de l'espionnage de ses salariés perturbe le travail des communicants de la marque Bleue et Jaune, depuis février 2012 avec les révélations du Canard Enchainé. Le journal satirique accusait alors la filiale française du groupe suédois d'avoir "fliqué" des salariés et des clients en se procurant des renseignements sur leurs antécédents judiciaires, policiers ou leurs comptes en banque. En janvier 2013, on apprend que deux anciens responsables de la sécurité d'Ikea France ont été convoqués à Versailles pour être mis en examen dans l'enquête portant sur des soupçons de surveillance illégale de salariés et de clients du groupe. Dans un article du 27/07/2013 le Monde révéle que "La liste des magasins touchés par ce "flicage" ne cesse de s'allonger à mesure que les investigations progressent. Jusqu'à présent, il avait surtout été question des points de vente situés à Brest, Rouen, Reims et Avignon, car une très large partie de leur personnel avait été "passée au scanner", selon la formule d'un responsable sécurité d'Ikea. Grâce à la déposition de M. Paris recueillie, le 9 avril, par le juge Gallaire, on sait désormais que ce tamisage à grande échelle s'est produit dans d'autres établissements : Tours, Rennes, Grenoble, Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et Thiais (Val-de-Marne)."C'est quelque chose qui fonctionnait comme ça chez Ikea, en collaboration avec le responsable sécurité, a expliqué l'ex-directeur du magasin d'Avignon durant sa garde à vue. J'ai suivi les pratiques qui étaient en place (...). C'était informel." Dans un cas, au ...
Lire la
suite