La police sud-africaine a tiré samedi des balles en caoutchouc à Rustenburg (nord-ouest) pour disperser des mineurs grévistes qui manifestaient leur colère contre le Syndicat national des mineurs (NUM) accusé de trahir leurs intérêts.
Les policiers ont aussi fait usage de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes contre les mineurs qui protestaient, tandis qu'un hélicoptère effectuait des rondes au-dessus du stade de Rustenburg (110 km de Pretoria).
"La police a dû utiliser des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc au stade pour disperser la foule", a déclaré à l'AFP le colonel Emelda Setlhako, en précisant qu'environ 400 manifestants avaient tenté d'empêcher le rassemblement syndical dans le stade.
Une personne, "battue" dans les affrontements, "a été légèrement blessée et sept ont été arrêtées pour rassemblement illégal", a-t-elle ajouté.
Un photographe de l'AFP a vu un homme - vêtu de rouge, couleur syndicale - ensanglanté après avoir été frappé.
Les mineurs impliqués dans une série de grèves illégales se disaient mécontents de la façon dont le NUM les représentait. Ils s'étaient mobilisés pour tenter d'empêcher la tenue, dans le stade, d'une réunion du Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu) auquel le NUM est affilié.
"Ils prennent leurs propres décisions de leur côté, ils ne consultent pas les travailleurs. Alors qu'ils sont là pour nous représenter, nous, les mineurs", déclarait un gréviste de la firme Anglo American Platinum (Amplats), Simon Mothlabi, ajoutant: "Ils gagnent beaucoup d'argent (...) et nous, trois fois rien."
Le rassemblement syndical a finalement eu lieu dans le stade, rassemblant environ 1.500 personnes.
Le Cosatu est un allié-clef du parti au pouvoir, l'ANC (African National Congress), et certains de...
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