Regroupons-nous pour la réappropriation des terres

Darna a écrit :

J'ai monté avec des ami(e)s, AJIRS 1 association pour les jardins partagés dont la tête décisionnaire est 1 collégiale de 9 personnes. L'adhésion est gratuite. Nous mutualisons nos compétences, outils et moyens, pour décrocher gratuitement des terrains.
AJIRS, c'est uniquement fuxéen. Mais au niveau régional , 1 suis dans la collégiale des Colibris 31. Au niveau international avec d'autres, de divers pays pour échanger nos savoirs, ex : l'introduction du quinoa dans les régions ensoleillés, car c'est 1 plante rustique et peu gourmand en eau, et donc idéale. Je suis aussi avec le Mouvement des paysans sans terre, et essaie d'y rallier notamment 1 ONG cambodgienne YRDP pour organiser la résistance du Sud est asiatique aux bradages des terres et des eaux aux étrangers...etc...J'insiste pour préciser que j'ai mis 20 ans, tout de même, à m'organiser de telle sorte de créer plutôt 1 synergie entre toutes les causes que je défends, qu'1 dispersion personnelle. Si j'ai pris autant de temps, c'est parce que j'ai démarré seule et ai dû ainsi trouvé les réseaux qui correspondent à toutes mes attentes. Et important, j'ai aussi assumé principalement seule, mes 3 enfants : donc quelques années de mise en veille.

Darna,
Connais-tu l'association Terre de liens ?

Cette organisation s'occupe de racheter des fermes et de les louer à des agriculteurs sans terre, à condition qu'ils pratiquent de l'agriculture bio. Quand une ferme est abandonnée, elle est soit rachetée par l'agriculteur pollueur d'à côté, soit rachetée par des investisseurs étrangers. En général, ce sont les maires des communes qui contactent Terre de Liens pour ne pas subir la désertification de leur commune.
Une synergie entre vous serait peut-être possible.
http://www.terredeliens.org/spip.php?page=accueil

En tant que bénévole pour les sans-abris, je souhaiterais me joindre à vous pour placer des jeunes sans-abris, en tant qu'apprenti agriculteur bio. Mais malheureusement, j'essuie pour l'instant un échec cuisant : ils préfèrent dormir sur le béton plutôt que de quitter Paris. Pour l'anecdote, j'ai quand même une bonne dizaine de candidats cinquantenaires SDF mais... ils ne veulent partir que la région du Bordelais, proche Beaujolais !!!

Oui Nathlie, je connais Terre de liens depuis des années et que je cite dans http://levillagedessens.free.fr .
En ce concerne les sans abris, tu racontes 1 réalité à laquelle je fus confrontée, il y a 20ans. 1 jour, sur FR3 (nommé ainsi à cette époque), 1 maire ardéchois offrait la possibilité d'accueillir des familles avec enfants, afin de ré-ouvrir l'école, de refaire vivre son village déserté par l'exode rural. Cela pour 1 franc symbolique. Lorsque je lui ai proposé de contacter des journaux de sdf parisiens (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mots_0243-6450_1996_num_46_1_2064) , afin de recenser les familles volontaires pour l'aventure et que, par contre, il devait proposer aux propriétaires des nombreuses résidences secondaires (le village n'est fort peuplé qu'en été), 1 troc service qui est : hébergement provisoire des familles durant les mois de froidure, contre 1 gardiennage et entretien de leurs maisons. Ainsi, cela permettrait de ré-ouvrir l'école, l'épicerie et de restaurer sur place les gîtes abandonnés.
Ravi de ma proposition, il se tient prêt à recevoir officiellement la liste des futur(e)s inscrit(e)s.
De retour à Paris, je commence ma démarche, multiplie mes interventions lors des réunions de ces associations...et me heurte à 1 refus massif. Raisons invoquées : comment vont-ils gagner du fric, lorsqu'ils peuvent en avoir entre 50 à 100 fs (=15e), par jour en faisant la manche. Et leurs quartiers vont leur manquer, et que la rue leur appartient déjà...etc...Donc beau projet qui part en fumée, me laissant 1 dégoût amer sur le genre humain, durant quelques années...
Ce n'est que bien après, suite à la décision d'1 changement radical de mes habitudes (je gagnais beaucoup, grâce à ma boutique de mode. Mais le milieu du showbizzzz commençait à me faire gerber.), ai démissionné (donc pas d'allocations chômage). Et sans aucun revenu, avec ma fille de 7 ans,j'ai fini par me diriger vers les squats artistiques où je comptais des ami(e)s. J'y ai appris l'application d'1 société alternative totalement auto-gérée. J'ai contribué à ouvrir les 1ères classes d'alphabétisation, les halte-garderies, les jardins partagés...etc..malgré les multiples expulsions. Sportive, mais magnifique initiation à la résistance...et à la simplicité volontaire.
Bon revenons à ton cas, Nathlie. Pourquoi ne pas lancer des annonces d'offre de woofing ( http://fr.wiktionary.org/wiki/woofing), sur des sites web de magazines que j'ai cités dans la rubrique liens possibles du village des sens ? En + d'enrichissement expérimental et relationnel, la solidarité dans la joie et la bonne humeur, n'est pas chic et pas cher ?