Notre-Dame-des-Landes : "Après les municipales, c’est jouable"
Par Guillaume Stoll Publié le 28-02-2014 à 17h32
Le PS local réclame de nouveau l'évacuation du site du futur aéroport. Une nouvelle offensive qui ne décourage pas les opposants historiques au projet.

Des opposants au projet de futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, samedi 22 février 2014. (JEAN-SEBASTIEN EVRARD/AFP)
Une semaine après les violences qui ont ébranlé la ville de Nantes, les nerfs sont à vif entre pro et anti aéroport de Notre-Dame-des-Landes. La température est encore montée d’un cran mercredi 26 février lorsque le président PS de la région des Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette, a écrit à François Hollande pour qu'il ordonne l'évacuation de la ZAD, le site du projet occupé depuis de nombreux mois par des militants opposés au projet.
Ce courrier témoigne de l’exaspération des élus PS locaux qui redoutent un pourrissement de la situation sur place. Mais à moins d’un mois des élections municipales, une évacuation du site est-elle vraiment possible ? "Juridiquement oui", répond un élu socialiste, proche du président de région. "Mais on n’est pas idiot, le calendrier de l’évacuation n’est pas de notre responsabilité, et on sait que c’est compliqué. En revanche, après les municipales c’est jouable."
Dans sa lettre au président de la République, Jacques Auxiette ne demande pas seulement l'évacuation du site. Ce proche de Jean-Marc Ayrault n'hésite pas à accuser ouvertement les militants qui vivent sur le site du futur aéroport "de violences, de vols et de racket".
Parmi les farouches opposants à l'aéroport, cette nouvelle offensive du président Auxiette est vécue comme une nouvelle déclaration de guerre. "Il n’a jamais mis les pieds à Notre-Dame-des-Landes", tacle Gilles Denigot, ex-conseiller général EELV. "Il surfe sur le piège tendu la ...
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